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Wilhelm Von Goldmund

Aristocratie du Vide & Sciences Exactes de l'Echec

Contraint et Forcé, Contrit et Forçat

Contraint et Forcé, Contrit et Forçat

Je plie la transversale et indique aux humeurs qui me gouvernent la ligne à ne pas suivre : théâtre en décomposition, postiche éternellement de traviole, chieur de pattes de mouchettes, séminariste gelé apprivoisant la décadence, patriarche de mariages de mots contrariés et contrariants, esthète du vide, collectionneur de petites années, bubon gratté dévoilant sa veine d’hématome, vague coccinelle butinant le mouron, parangon désemparé des carapates, fleur d’occasion non-avenue, tête de gondole sans affiche, plume de Bic à bécoter, mégot délesté sans ambages, tartine de pelotons de muettes HIV, neurasthénique connecté à la poussière, désagrégé ès-lettres, flambée de fioul sur toast d’acuité, tueur de silence gourd, revendeur d’oxygène frelaté, poumons d’écailles et vaines transplantations, etc. ETC.

Le tout visant à magouiller les seins de ma Madone nocturne, la biche haletante de mes secondes de mortel, la lunette tronquée de mes affres bucco-larynxo-phalloïdes, les désespérances qui se chevauchent et s’égrènent dans la nuit du cafard bêta, celui qui s’ennuie tant dans sa cassolette qu’il se repasse en boucle la terminaison énervée de sa vie, désastreux picon du typhus, parano suranné de poils roux, alignement de désamours empestant la vigne et le lin de son échancrure, lorsque devinant la pointe du téton on s’hasardait à bouffer de l’ambre, et toutes ces décollations, cette collection sans images autres que le Dépit, le Dégoût, la fleur au fournil, une tristesse de pacotille, la lame au rameau, la bise sur le front qui éteint le poison mais ravive le brasier des amours bancales, les lentes déclamations dans l’opinion des autres, ces archers de l’ordure qui sous prétexte d’ordre te font manger du béton à la petite cuillère, les sanglots crachés dans le coton jauni du cauchemar, les rayons de la possession et le décervelage des prototypes sous-vide, la défloraison des axes...

Elles qui partent au long-court, aux petits abois, la vanne trépasse, l’osier se fait la malle et dedans tu y mets ton cul, ton cœur et ta passion. Le celluloïd qui entretient le temps et fait que tu portes pour un temps la couronne savante de l’expert en pauses, le balai-foutre qui nettoie le linoléum usiné par les soins de tes prédécesseurs dans l’enceinte maudite des bois-avec-soif, les pancartes interdites qui se gravent dans tes cuisses quand tu remontes la pente, le dos chargé de bulles, mulet atroce bandant sous cape, désastre sans étoiles qui se fourvoie dans le trépassement de soi, l’usine fabrique chacun de tes regards et dans toutes tes questions il y a ces dix ans non digérés qui remontent à l’épiglotte et te font gerber en dedans ta gueule et ton mouchoir amidonné de larmes et de morves calcaires, la sanguinolence et l’Effroi qui accentue chaque réveil échafaud...

Les filles, c’est comme le goudron : ça colle aux semelles et ça pue les nouvelles mésaventures, la tranchée de ta trachée où se tient l’intransigeante bataille de ton émasculation et de ton dédain de la vie, on t’offre l’arête sans le poisson, à toi de pêcher les circonstances, les évènements viendront tout seuls tant ils te sont déjà arrivés en rêve, le commencement contient en germe le point final de sa faim, le temps écrabouille les sentinelles de ton armada d’émotions dans le giron chaud de ton amour d’enfant, la suie écrase puis tue la mouche d’une pointe d’allégorie assassine : tue-toi le monde et vous-vois le Dieu, il te remerciera en t’accueillant dans les grandes surfaces ripolinées des hôpitaux de petite vertu, ceux qui entreposent les échecs et comptabilisent les morts-nés.

La nuit est une araignée dans ton ventre, sans le licol, son fil de rien tisse la suite de drames intimes opus 747, les flonflons de la rue des dinosaures qui, moustaches lissées à l’anglaise, rabattent leurs bombardes sur le torse et rembobinent leurs casquettes, la fin de l’apogée du chèque qui secoue tout ce qui pourrait être un prêté pour un pendu, introniser sa dépouille pour uriner sur l’osmose salutaire, décadence de proximité et goulées ventrues de la redondance, l’asperge qui purge et pioche à l’as, le donjon incompris dans sa gangue de vermine, le plomb dans l’iris et la maille à partir loin, toujours plus, vers l’insondé, vers le trône pressurisé qui confirme l’avancée vers le rien, le départ vers l’arrière, l’arrivée en contrebas.

Le chalut qui se retourne et qui refoule sa cargaison de phonèmes dans les carnets des café-crèmes, le « pourquoi ? » des petits, le bien fondé de la trépanation, l'occasion de se taire quand toute chose est inédite, et la foi qui bascule dans l'ordure des atermoiements, jonction blette de paraître et de « retournes-y, que je t'en colle une autre », l'aspic trouble de la mousse qui dégorge, le pus castrateur du liège qui se dépiche, la lie sur la face des mandarines, le cafard qui mate le pou, l'ozone qui picole les nuages... et le TOUT pour RIEN !

Etalonner ma Peur. Réapprendre le sceau critique. Se battre contre mes envies, surtout celles de puissance. Dévier les confréries et singer la colline. Décliner comme le cyclone. Déclamer comme le vent. Se perdre dans la moiteur de tes cheveux, jetés là sur les draps comme un scalp haletant. Se briser en murmures dans ta foi reconquise. Pactiser avec le poison et en émietter les fioles. Désagréger les tempêtes qui avivent le noir de tes yeux, cette mousse criarde du renoncement. Je suis et partage la nouvelle collection de prêt-à-frotter. Quand le clitoris crisse c’est qu’il n’est qu’ergot de coq en pâte, gare au blasphème cependant. Je décerne la palme aux défrichés du bulbe qui, chemin faisant, deviennent les architectes de notre annihilation. Puissiez-vous perdre votre virginité en d’autres combats que la vitesse, la performance, et l’ergonomie égocentrique qui vous étiole dans le convenu. Le cerveau est une myriade de doryphores qui creusent vers le même tunnel un cerne engageant. Puissiez-vous crier dignement, dans la rue, là où les passages pesants abondent, où les gorges pullulent de miasmes d’amourettes et de sucettes factices. Vous êtes désormais surentraînés. Vous êtes les maîtres du néant. Branlez-vous avec vos serviettes de table. Epongez le sang avant qu'il n'irrigue la plaine. Vastes soldats en décomposition. Vagues feux follets de non-retour. Pauvres décalques agonisant dans toute leur grandiose médiocrité. La lame crie aux tondus que l'aube sera rougeâtre. Les braises rappellent à Dieu que la flamme est née de la pierre la plus tombale qui soit. Les domestiques du contingent iront penser les blessures suintantes des femmes de service.

Là où je ne distinguais qu’une balafre de plus, il y avait une motte poisseuse de désir informel. Ainsi sont les femmes : des prêtresses exténuées par les bribes de mâles montés sur roulettes. Les animaux savent tout cela bien mieux que nous. C'est Inné chez eux, c'est Ennui chez nous. Les défis se partagent la circonférence patraque de la vertu, quand la fillette commence à acheter avec force spasmes les dégaines mortifères de la modification d’alors. Les porte-monnaies, tout comme les portemanteaux, deviennent des colifichets bondieusards. Les aiglons pillent les grabataires et les crêtes fusent de bergers allemands. On ne peut être prêt à ce jeu là qu’en perdant de vue les nuques successives et fluettes de la Mort en culasse. La partie se termine là où la victoire nous échappe. Il ne saurait être question de denrées philanthropiques. Il ne s’agit là tout au plus que du dédain manichéen boursouflé d’orgueil mesquin.

Les vicissitudes du manque dominent chez le macaque l’instinct de baptême. On baptise les navires d’une bouteille de champagne... et les nouveaux-nés d’une noyade pour de rire dans la fontaine de vinasse des curés rougeauds. Buvez, ceci est mon sang… et mon cul est plein de merde, ceci est votre pain quotidien. Quelle plaisanterie innommable que d’être affrété à cette gigue populiste qui consiste à niveler par le bas tout ce qui peut, avec un poil d’audace, donner accès aux mystères sans fin des étoiles.

Et Toi, comète rivalisant de chatoyantes draperies, le teint blafard de ceux qui sont revenus de tout, les taches de son d’une enfance pas encore consumée, les élans de cœur maladroits irriguant la pointe du sextant, et les nuitées fébriles en dehors du sacre de l’étendue neuronale et coronarienne, vaginale et purulente, d’un amour de trop dans le silence apprivoisé de ta mansarde foutraque.

J’allais, bedonnant donneur de leçons illettré, te chercher envers les barrières, les gravats, et la gnôle, le teint boisé de crasse moelleuse, les tempes sonnant telles des clochers alarmistes, sirène de glucose sous plastique : l’Amour existe mais il faut les ciseaux de la réalité pour entamer une encoche plausible. Dire « Non ! » est encore la solution de repli la plus seyante. Inonder le tout d’une saccade de sperme et laisser mijoter à feu de chlorure.

Les pharaons piquaient les chats de paillettes d’or fin, les barbares écumaient les vallées, las des pleurs des orphelins, la juxtaposition du massacre et de la beauté n'en devenait que plus troublante. Lorsqu’ils auront coulés les cieux, la marée qui lavera le tout n’en sera que plus décidée. Quand je posséderai les clés de l’ultime soubresaut, de l’antépénultième audace, alors je dicterai aux esprits ce que mon courroux me concède : le droit de gueuler l’absence de sens, le marasme et les turpitudes d’une boule de sang cristallisée en caillots qui s’interpénètrent dans un fracas digne des écrans, le cachet en moins, les fioritures en devanture, et aux commandes les matheux qui excisent les parades de crachats.

Que cette parole donne à ricaner m’importe peu, tant une voix coûte peu en cette pente raide vers le déclin qu’est l'existence. Qui inventera la machine à inverser les vapeurs aigres-douces du trépas ? Lorsque j’aurais bouffé mon lard d’acides circoncisions, les adeptes du billet doux s’encanailleront en l’air dans l’Absolu. Je ne peux plus me battre tant mes poings sont retranchés en moi. Il me reste l’amertume de ma mise en bière... et les sulfites bradés des péons à sales gosses... qui défilent, qui défilent, QUI DEFILENT...

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