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Wilhelm Von Goldmund

Aristocratie du Vide & Sciences Exactes de l'Echec

L'Oeuvre

L'Oeuvre

A pas feutrés de louve, elle prend son envol,

Molle et somptueuse buée s’échappant d’ecchymoses.

Son vœu est simplement de recueillir nos rêves,

Lorsque la Force de Marbre se noie dans l’excrément.

La grêle de ses cieux, ouverts et solitaires,

Et la pluie de ses yeux si acquise d’avance,

Se meuvent dans le lointain, siégeant dans un passé,

Où les fragments d’avenir s’effritent soudainement.

Elle a passé du temps à contempler les vagues,

Dans lesquelles chaque soupir s’étalait en rafale.

Elle a perdu du temps, couchée sous cette voûte,

A attendre un rayon dans lequel aucune goutte

Ne venait donner suite à un songe espéré,

Une tendre douceur affalée sans un doute.

On lui crie dans les veines notre sombre dégoût,

On lui pollue le cœur d’une torche démente,

Et pourtant sous ses cils, son absence féconde,

Vomit sereinement sans dédain et sans honte.

De toute création, celle qui demeurera,

Sera celle qui, d’un bond, révèle aux innocents,

Que rien n’est ici-bas ennobli par l’encens,

Mais que toute dorure pourrira dans le sang.

Une planète écorchée s’étiole dans un souffle

Arraché aux douleurs de ses petits enfants,

Qui, transis de torpeur, s’ébattent dans le vide,

En posant leurs épées tout à côté des fleurs.

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